ALHAZ – « Freestyle 7ven » : le sale avec de la classe

ALHAZ – FREESTYLE 7VEN

Il ne demande rien, il impose. ALHAZ, rappeur autodidacte venu tout droit du 69, revient cogner fort avec « Freestyle 7ven », un titre brut, noir, presque toxique – mais habité d’un feu qu’on ne trouve que chez ceux qui n’attendent personne pour créer. Ici, tout est fait maison. Pas de majors, pas de ghost, pas de façade. ALHAZ compose, écrit, pose. Et surtout, il incarne. Sur un beat boom bap crasseux, aux relents légèrement west, il balance un freestyle au scalpel, entre lucidité froide et références inattendues.
« Ford Fiesta au néman, Steve McManaman, ceux qu’ont déjà passé la douane sur du Jean-Jacques Goldman.«  Ce genre de phrase, tu ne la trouves pas ailleurs. Du vécu, de l’image, de la rime qui respire la rue mais qui vise plus haut que les pavés.

« Freestyle 7ven », c’est pas fait pour danser, ni pour plaire. C’est fait pour rappeler. Rappeler ce que le rap peut encore être quand il n’est pas asphyxié par les tendances : cru, viscéral, littéraire sans prétention, sale mais noble. ALHAZ ne rappe pas pour faire joli. Il rappe pour les vrais. Ceux qui comprennent que l’élégance peut être trouvée dans une ligne de basse sombre, un phrasé sec, une punchline qui te fait sourire et grimacer à la fois. Ce morceau, c’est du béton poétique, parfait pour les playlists underground, les passionnés de hip-hop old school, les amateurs de rap de rue qui refusent d’oublier l’essence. Avec « Freestyle 7ven« , ALHAZ ne fait pas que marquer son territoire : il creuse sa propre tranchée.