🕊️ Il y a 7 ans jour pour jour, le monde de la musique perdait l’un de ses talents les plus marquants : XXXTENTACION
Gaulois, Ninho & Morad propose un moment fort, auréolé d’un visuel symbolique et percutant avec “Vida”
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Accueil Vidéos Clips Djadja & Dinaz – En vrai de vrai Une direction artistique maîtrisée avec beaucoup de réalisme La vidéo “En vrai de vrai”, réalisé avec sobriété mais précision, renoue avec l’ADN visuel de Djadja & Dinaz, réalisme cru, cadrages épurés et lumières naturelles, des lyrics authentique. Loin de l’esbroufe, le clip vidéo s’ancre dans un environnement urbain codé : cités, halls d’immeubles, rues désertées, parkings, voitures, autant de lieux emblématiques d’un quotidien qui parle à leur public. Ce n’est pas une esthétique de l’ostentation, mais plutôt une mise en scène de la vérité brute, comme le titre l’indique, “En vrai de vrai”, sans filtre ni fiction dorée. Le style visuel devient alors un prolongement du discours, le vrai, c’est ce qu’on vit, ce qu’on montre sans maquillage. Concept visuel : solitude, loyauté et fatalité Sur le plan narratif, la vidéo alterne entre plans en duo et portraits en isolement. Ce jeu de présence/absence illustre subtilement la tension entre fraternité et solitude intérieure, un thème récurrent chez Djadja & Dinaz. Des plans fixes sur leurs visages fermés, les regards perdus dans le vide, traduisent l’usure mentale, la fatigue de ceux qui avancent malgré tout. Le duo évolue dans un environnement silencieux, presque figé, où les relations humaines se font rares, comme si l’on était en zone grise, hors du temps. La mise en scène renforce cette idée que la rue façonne, mais use, et que derrière les postures de force se cache une introspection permanente, voire une désillusion. Le morceau comme manifeste existentiel Les paroles de “En vrai de vrai” ne cherchent pas à impressionner par des punchlines techniques : elles se veulent directes, sincères, voire désabusées. On y retrouve des lignes dures, répétitives, comme pour marquer le cycle sans fin de la survie, des trahisons, de l’ambition contrariée. “J’les vois tous faire semblant, en vrai de vrai, personne t’aide.”“La rue t’aime que quand tu donnes.” Ces paroles deviennent des constats froids, presque glaçants. Il ne s’agit pas de raconter une réussite, mais de poser une réalité brute, dans un entre-deux où le danger est partout, et la confiance nulle part. Miroir d’une jeunesse lucide Djadja & Dinaz parlent à toute une générat ion issue des périphéries : pas forcément dans la précarité, mais souvent dans l’entre-deux social, tiraillée entre ambition, loyauté, isolement et rejet. “En vrai de vrai” agit alors comme un miroir générationnel, où l’on exprime une forme de fatigue collective : celle de devoir tout prouver sans jamais être reconnu. Le clip, comme le morceau, est à l’opposé de l’univers bling bling, les fantasmes, les excès. Il représente la rue non pas comme un mythe, mais comme un poids, une vérité grise, dure à porter mais impossible à nier. “En vrai de vrai” est une vidéo d’une sobriété puissante, porté par une authenticité rare dans le paysage rap visuel actuel. Ni spectacle ni victimisation, il s’agit d’un moment figé, froid, brut, où le réel l’emporte sur l’image. Djadja & Dinaz y confirment leur capacité à parler pour ceux qui n’ont pas de micros, à traduire en musique et en images une lassitude silencieuse qui traverse une grande partie de la jeunesse urbaine.