LOMEPAL REVIENT DANS LE MAUVAIS ORDRE

LOMEPAL – Mauvais ordre

Publié par Imrane

Dévoilé le Vendredi 16 Septembre 2022, le 6ème album studio du rappeur est enfin sorti après 3 ans d’attente. De retour avec de nouvelles sonorités le rappeur a tourné la page Jeannine et nous emmène cette fois dans un univers  complètement différent musicalement parlant.

Les morceaux, Tee et Auburn nous avaient déjà laissé un indice, l’album de Lomepalaura probablement des sonorités un peu plus rock.  C’est exactement ce qui s’est passé. Un album avec une musicalité et des textes plus profond c’est ce qu’on peut résumer de Mauvais ordre qui comme le rappeur lui-même le confie est un ensemble de moment de vie dans le mauvais ordre.

UN HOMME HEUREUX UNIQUEMENT QUAND IL EST SEUL

De ces propres dires il a mis du temps à trouver l’équilibre parfait pour ce nouveau personnage. Un mec seul complétement paumé à qui il arrive des dingueries mais qui n’arrive pas à mettre les mots et les émotions dans le bon ordre.

Etna, Maladie moderne, Decrescendo ou encore Pour de fauxsont des potentiels tops carrière du rappeur tant les émotions dégager sont incroyables. Au  bout du compte on se rend compte qu’il y’a un peu sinon beaucoup de confessions de la vie du rappeur qui se mélangent avec l’histoire du personnage.

15 morceau sans featuring abordant les émotions d’un type qui a peur de finir seul mais n’est heureux que quand il est seul et tout ceci résumé de manière parfaite par la plume de Lomepal.  Oscillant entre fiction et réalité, le rappeur parle de lui et de son personnage. A la limite entre projet fictif introspectif et confession de l’artiste,  le projet se laisse écouter facilement.

UN LOMEPAL ENCORE PLUS MELANCHOLIQUE

Tout au long de l’album on retrouve un Lomepal qui s’est amélioré en chant mais un Lomepal toujours aussi tranchant en rap. Dans le morceau 50° le rappeur nous prouve qu’il est encore toujours aussi chaud qu’avant.

Sur une prod enivrante,  le rappeur glisse sur la prod et nous gracie de son phrasé unique. Il rappel plusieurs fois le paradoxe de la vie : Apprendre à la vivre en une seule fois, une remarque qui laisse réfléchir.De son propre aveu en interviews et dans ses storylines disponible à la sortie de l’album, Le rappeur et sa vie de couple se portent à merveilles  mais il ne peut s’empêcher de faire des morceaux tristes. C’est presque viscéral, c’est une drogue qu’il ne peut laisser.

C’est l’histoire d’un mec qui se sent vivre dans la solitude. Si l’homme est un est un être sociale et que la solitude est une source de désespoir, à lui elle apporte de la sérénité. Un esprit torturé qui refuse de demande de l’aide mais qui préfère se voir mourir. Il en est conscient mais pourquoi changer quand c’est cette même mélancolie qui le fait vivre ? Quel paradoxe, car ce qui lui pourri la vie est aussi ce qui lui donne au fond une raison de vivre et d’attendre la mort.

Dans tout ce désordre il finit par comprendre que l’ensemble de ses mauvaises décisions prises l’ont amené à cet instant critique, cet instant de réflexion ultime qui quelque part font de lui une personne unique. On apprend également qu’il ressent de l’amour pour une femme mystérieuse qui au fil des morceaux  revient dans sa vie. Un amour passé ? Un amour d’enfance ? Ou celui de sa vie ? Tout est mélangé, pas dans le bon ordre

UNE PROMO QUI A BIEN FAIT SON EFFET  

Après la sortie de ses deux morceaux, Tee et Auburn, le rappeur avait décidé de sortir de petits extraits de la conception du projet entre studio et chez lui. Ces petites vidéos retracent parfois de manière cocasse le cheminement du projet.  Dans ses vidéos on voit un Lomepal aux manettes de tout le projet. Il sait exactement ce qu’il veut, de la chronologie de l’histoire jusqu’aux mélodies.

 Près de 5 millions d’écoutes en 24h uniquement sur Spotify c’est les premiers chiffres de cet album. A premièrevue, cela semble peut être peu mais il ne faut pas oublier quelques détails. Il s’agit d’un album très profond,sans featuring,un univers un peu plus musicale,il n’y a vraiment pas de morceau main Stream si ce n’est 50°. La fan base du rappeur est très solide et ce genre d’album s’écoute plusieurs fois et se juge pas avec les chiffres de première semaine mais bien sur le temps.

Aucune inquiétude donc, les chiffres ne représente en rien la qualité du projet. Lomepal s’est bel et bien amélioré, le projet est solide, il va marquer. Dans la version physique, chaque morceau a une petite fiche dans laquelle est résumée sa conception. Réalisé par le brillant Raegular, les premiers chanceux l’ont déjà. Loin des projets qui s’écoutent une fois,Mauvais ordres’améliore au fil des écoutes jusqu’à ce qu’on assimile bien toute l’histoire.

 C’est un album d’un artiste et pas seulement d’un rappeur. Un album qui à la fin ne laisse personne indifférent on en sort en se posant des questions sur soi, car quelque part ce personnage à un peu de lui en nous. Une sorte de thérapie auditive. Au temps des albums fast food, Mauvais Ordre est dans la lignée des œuvres de ces rappeurs qui refusent de se faire influencer par le commerciale.