Oldpee “TRENCH MUSIC, Pt.1”, les balles perdues ont trouvé un beat

Oldpee – TRENCH MUSIC, Pt.1

Avec TRENCH MUSIC, Pt.1, Oldpee ne cherche pas à plaire, il cherche à marquer. À tatouer sa voix sur l’asphalte. En trois titres secs comme des rafales, le membre du collectif 667 installe un territoire sonore entre réalisme brut et esthétique militaire, où chaque rime est une cartouche et chaque silence, une menace. Pas de refrain sucré, pas de filtre Instagram. C’est la rue sans maquillage, une plongée dans le froid des tranchées, celles du bitume, de l’industrie, de la mémoire. Dès les premières secondes, on sent que cet EP n’est pas un divertissement, mais un rituel, un point de contact entre survie et art. Les featurings ne sont pas là pour faire joli : Jolagreen23 et Keeqaid ne viennent pas poser, ils viennent charger l’atmosphère. Ce n’est pas du rap pour les playlists, c’est de la musique pour ceux qui gardent leurs écouteurs comme un gilet pare-balles.

Le format court – trois titres – agit comme un avertissement : ce n’est que la première salve. Oldpee annonce sans dire, vise sans trembler, et donne au mot “trench” toute sa profondeur : un abri, une ligne de feu, une frontière entre deux mondes.

TRENCH MUSIC, Pt.1, c’est du son pour les initiés, un rap qui ne demande pas l’heure parce qu’il vit dans la nuit. Brut, froid, chirurgical. Et ce n’est que le début.