FRENETIK REVIENT AVEC ROSE NOIR

FRENETIK – Rose Noir

Publié par Imrane

Le rappeur belge a dévoilé vendredi dernier son nouvel album Rose Noir. Composé de 15 titres, ce nouveau projet aborde principalement comme thème la trahison.

La nature humaine, ses défauts, ses vices et la noirceur de son cœur, c’est la facette de l’homme que Frenetik a décidé d’aborder. Avec sa plume qu’on lui connait, il décrit intelligemment les différentes phases par lesquelles il passe.

La thérapie par la musique

Un album très introspectif, c’est comme ça qu’on définira rose noir. Un thème principale sombre, des paroles sombres, une cover accordé à l’ambiance ainsi que les diverses prods du projet. Le rappeur aborde les différentes épreuves auxquelles il fait face depuis qu’il est dans la lumière. Seul et sans featuring, il se confie comme un patient devant son psychologue.

« Je n’ai que Dieu, ma daronne, quelques frères et beaucoup d’principes (Oh-oh), ouais

J’ai choisi tout c’que j’aime et je n’ai pas choisi d’être ainsi (Nan)

Je sais c’que ça fait de n’rien gagner, je sais c’que ça fait de tout perdre »

Dès le premier titre Cheval blanc, Frenetik se confie sur sa solitude et de ses peines. Il joue de manière intelligente sur ses défauts et ceux des autres. Le paradoxe de ne plus croire en l’humain tout en étant lui-même un humain, la lucidité sur ses forces et ses faiblesses, son impression de courir après le temps. Il nous conditionne dès le départ.

Ensuite vient la deuxième track intitulé Vaccin qui est peut-être avec le morceau seul le plus beau et le plus poignant de l’album. Ce morceau pourrait à lui seul faire office de synopsis du projet. On y retrouve un Frenetik qui se pose énormément de questions. De ses erreurs qu’il ne regrette pas en passant par la trahison de ses proches, de la dualité de la vie, de la douleur qu’engendre un amour pas réciproque et du pardon, le rappeur belge balaie tout.

« La vie : un virus, j’en cherche le vaccin, trempé jusqu’au cou, très peu d’chance que j’m’en tire »

« Si le pardon est au-dessus de tout, est-ce que ça voudrait dire que même le Diable pourrait s’repentir ? (Ah) »

« Que Dieu me pardonne si je me pose trop d’questions, je sais qu’le ciel sait tout, moi, je n’suis qu’un homme (Qu’un homme) »

Ces trois phrases illustres bien les propos de l’artiste qui est parfaitement lucide sur les eaux troubles dans lesquelles il est, mais cette même lucidité est présente quand il parle des moyens qu’il mettra en œuvre pour en sortir.

Il conclut son projet avec un titre éponyme dans lequel le rappeur semble discuté avec sa mère. Il fait un bilan plutôt optimiste de la vie, le rappeur veut atteindre les sommets et il y arrivera, car déterminé et avec l’aide de Dieu et de sa mère, le rappeur de ces propres dires n’a aucun doute sur sa réussite futur. Rose noir est dans la lignée de ces albums introspectifs qui après les avoir écoutés ne laisse personne indifférent. C’est ce qu’est l’art, c’est ce que la musique est censé nous procurer et c’est ce que Frenetik a fait.