“Kité” Je travaille le soir, tout seul, dans un parking et dans ma voiture

VIPZONE: Peux-tu te présenter rapidement pour les gens qui ne te connaissent pas ?

Moi c’est Kité, je suis un jeune artiste indépendant et je viens de Plaisir, 78.

VIPZONE: Quelle-est ta dernière actualité (clip, projet, morceau…) ?

J’ai récemment sorti un clip qui s’appelle “LVR”, un clip un peu plus scénarisé que d’habitude, où je me suis vraiment investi personnellement. Au-delà de ça j’ai récemment sorti un son sur les plateformes, sans clip donc, “Le Luxe et La Soie”. Ce son-là sort un petit peu plus de mon registre, c’est un genre de son “test”, c’est quelque chose de plus doux, plus mélodieux que ce que j’ai l’habitude de faire, c’est-à-dire des sons ou je kick vraiment, où je ne fais pas trop de pauses et où je ne laisse pas ou très peu de place à la mélodie. J’ai voulu voir si ça pouvait plaire à une audience plus féminine, et c’est le cas : j’ai eu principalement des retours de filles sur ce morceau. Pour l’instant niveau audience je veux vraiment d’abord convaincre dans mon environnement, faire mon trou dans ma zone pour ensuite pourquoi pas essayer d’élargir mon potentiel public.

VIPZONE Comment en es-tu venu à faire de la musique ?

Comme beaucoup de rappeurs je pense, au quartier avec mes gars. Ce n’était pas forcément par passion : moi je n’étais pas un très grand auditeur de rap : je survolais ce qui sortait.

Ma première session studio elle date de deux ans, et encore, au départ je ne faisais pas écouter ce que je faisais au studio, je l’ai fait à partir du moment où je pensais être satisfait de mes morceaux. Au départ, j’y allais que par pur plaisir. Ensuite, j’ai fait un morceau avec un gars à moi : Lemra. Lui il était chaud de le sortir, de le clipper etc… Donc finalement je n’ai même pas eu le choix (rires). Donc je me suis dit quitte à me lancer, autant le faire sérieusement et, avant que ce son-là sorte, autant balancer des trucs de mon côté, pour essayer d’arriver proprement, être plus crédible.

VIPZONE: Quels-ont été tes plus grosses sources d’inspiration, quels artistes t’ont le plus influencés ?

La première influence, c’est mes potes, en rappant avec eux.

Après, quand je suis dans un thème où je veux vraiment raconter quelque chose, faire passer un peu de mélancolie, j’aime bien écouter Niro, pour me mettre dans l’atmosphère. Quand je veux kicker, j’écoutes du Timal, du Frenetik ou du Freeze Corleone.

Mais avant, j’étais vraiment un auditeur passif, je n’écoutais pas grand-chose, maintenant je suis plus ouvert.

VIPZONE: Comment travailles-tu ? As-tu une manière particulière de travailler ta musique (label ou indépendant ? en studio ou à la maison ? avec tel ou tel beatmaker?…) ?

Moi je travaille le soir, tout seul, dans un parking et dans ma voiture. Autrement je n’y arrive pas. Je ne peux même pas écrire dans une autre voiture ! (rires).

Comme je suis indépendant, je prépare tout avant d’aller au studio, il faut que tout le son soit bien carré, organisé, sinon je n’y vais pas. J’allais dire c’est comme à l’école, quand tu prépares un contrôle, même si moi je les préparais rarement (rires) ! En fait j’aime bien quand t’arrives et que tu sais ce que tu as à faire. En plus, plus tu vas en studio plus tu commences à te connaître, par exemple, je sais si un truc je peux le faire en one shot ou non, etc… Donc je perds moins de temps.

VIPZONE: Comment définirais-tu ta musique en quelques mots ?

Déjà je pense que ma musique est spontanée, sincère : quand je rentre en cabine, ce n’est pas pour faire semblant, je ne me force jamais, de toute façon je n’y arrive pas. Ensuite ma musique et assez énergique quand même, j’aime bien débiter. Mais elle est aussi de plus en plus variée, je ne reste pas bloqué, je suis ouvert.

VIPZONE: Quelles-sont tes ambitions dans l’année à venir ?

Déjà, j’ai un clip “Allo” qui ne devrait pas tarder, ensuite, j’ai un featuring avec un rappeur turc qui va arriver aussi.

A plus long terme, j’aimerais bien faire un projet, je n’y ai pas encore pensé mais pourquoi pas. Dans l’ensemble, le but c’est de voir un peu plus haut, sans m’enflammer, d’élargir mon audience au fur et à mesure. Mais ce n’est pas qu’à propos de moi, j’ai beaucoup de gars à moi qui rappent aussi, donc mon ambition c’est que mes potes fassent mieux que moi en termes de chiffres, pour qu’on se challenge entre nous, mais de manière saine. Ce n’est pas que personnel en fait, c’est aussi collectif.