Un mot comme un sort, une chanson comme un rite

Gims – MUGANGA

Avec MUGANGA, Gims choisit un titre qui sonne comme une incantation. En lingala, “muganga” renvoie au guérisseur, au sage qui soigne les corps mais aussi les âmes. C’est dans ce double sens que le morceau prend tout son relief : Gims n’envoie pas seulement un single, il dépose un rituel musical.

Quand le son devient médication

La prod, sombre et mélodique, agit comme une transe rythmique. Le flow, lourd et assuré, avance comme une prière scandée. On a l’impression que Gims transforme la douleur en remède : chaque punchline est à la fois confession et antidote.

Un rôle assumé de passeur

Depuis ses débuts, Gims s’est placé entre deux mondes : la rue et la scène mondiale, le rap cru et la pop planétaire. Avec MUGANGA, il reprend ce rôle de médiateur, mais en se drapant cette fois dans la figure du guérisseur : celui qui traduit les maux collectifs en un langage musical universel.

Pourquoi ça marque

MUGANGA n’est pas qu’un single : c’est une métaphore de la résilience, un morceau où Gims rappelle que l’artiste n’est pas seulement un créateur de hits, mais aussi un canal de guérison, un miroir tendu à son époque.

Avec MUGANGA, Gims ne signe pas un simple retour en force : il affirme sa dimension quasi-chamanique dans la scène musicale, entre spectacle et spiritualité.