Ben-Hur et les exigences folles de la production

Pour certaines réalisations de films de bonnes facture, des moyens conséquents sont mis afin d’obtenir les résultats escomptés peu importe les circonstances de terrain. Ben-Hur, la célèbre production hollywoodienne des années 50 plusieurs fois réadapté n’a pas dérogé à la règle. Pour faire aller sur le plateau de tournage les chevaux nécessaires à la célèbre course de chars, les producteurs du célèbre péplum diffusé sur la chaine Arte ont mis sur la table une somme considérable.  Le budget alloué pour cette scène réunissait d’une part le transport des chevaux mais également le choix méticuleux de ces derniers, de couleur blanche. Le transport d’animaux se fait dans certaines conditions afin qu’ils ne soient pas effrayés. Mais, ce qui effraie ou surprend les fans c’est les conditions dans lesquelles ont été transférés ses bêtes. Comme des hôtes d’un standing élevé, ils ont été placé en première classe d’un vol de de la Tchécoslovaquie à Rome. La scène reconnue dans le monde du cinéma pour son coté novateur à l’époque était d’une durée de 30 minutes et a nécessité 4 mois de préparation et 3 mois de tournage. Sur les 86 chevaux affrétés pour la scène, 36 seulement ont été utilisés. Un autre fait remarquable s’ajoute à l’écho qu’a reçu le film de la Metro-Goldwin-Meyer. Pour sa réalisation, Ben-Hur a requis la construction ponctuelle de décors gigantesques à une époque où la peinture digitale utilisée actuellement n’était qu’un rêve. Ces décors qui ont pris du temps et des moyens énormes pour leur construction ont simplement été détruit après usage. La réalisation craignait que des réalisateurs de films à petit budget n’exploitent leurs décors originaux. Le film aux 10 Oscars de Charlton Heston est un chef-d’œuvre qui a nécessité des investissements titanesques dont les résultats ont donné raison à leur utilisation. Ce film est une œuvre dont l’intérêt porté par les amateurs du septième art ne vacille pas.

Clovis REVAZA