OBOY & Tayc “Zota” : la nuit en slow motion

OBOY – Zota feat. Tayc

Avec Zota, OBOY et Tayc ne livrent pas juste un morceau, ils signent une conversation codée, presque chuchotée à l’oreille, dans un langage qui oscille entre l’intime et le confidentiel.
Dès les premières secondes, le refrain “Limba, limbazota, zota” agit comme une incantation : on ne sait pas vraiment ce que veut dire “zota”, mais on comprend vite que c’est moins un mot qu’une clé — celle d’un univers où tout est velours, lueurs tamisées et regards qui en disent plus que les phrases.

OBOY reste fidèle à son écriture minimaliste, jouant sur la répétition et les images sensorielles. Ses couplets sont comme des flashs de vie nocturne : billets froissés, parfums qui restent sur les vêtements, un goût de luxe détaché. Tayc, lui, apporte la chaleur et la fluidité, transformant les silences en soupirs mélodiques, comme si chaque ligne avait été écrite à la lumière d’une bougie.

La production, presque hypnotique, crée un tunnel sonore : basse ronde, kick feutré, nappes aériennes qui donnent l’impression que le morceau flotte au-dessus d’une ville endormie. Ici, tout est question de ressenti : pas besoin de comprendre tous les mots, il suffit de se laisser porter par la vibration.

En résumé, Zota n’est pas seulement un titre à écouter, c’est une pièce à vivre à mi-voix — un morceau qui fonctionne autant en fond discret qu’en immersion totale, et qui confirme qu’OBOY et Tayc partagent une science rare : celle de rendre la nuit encore plus mystérieuse qu’elle ne l’est déjà.